TOUS FICHES

FICHAGE FLICAGE

vendredi 1er février 2008.
 
CELA RAPPELLE DE PLUS EN PLUS UNE PERIODE TROUBLE DE NOTRE HISTOIRE MËME SI CERTAINS ONT LA MEMOIRE COURTE. ON S’ETONNERA DANS UNE EMISSION SUR LA LAICITE DE NE PAS ENTENDRE D’OPPOSITION QUANT A DE TELS FICHIERS TOUT EN ECOUTANT MICHEL CHARASSE ASSURER QUE JAMAIS AU GRAND JAMAIS LA FRANCE N’A FICHE QUI QUE SE SOIT MEME PENDANT LA DERNIERE GUERRE !

“Il y a un risque de flicage des élèves”, tonne Didier Gopal, responsable du Snuipp. La base de données n’est pas encore utilisée à la Réunion. Mais vu le contexte de chasse aux sans-papiers, syndicats et associations s’en méfient. La Ligue des droits de l’Homme fait circuler une pétition. .

C’était prévu à la rentrée d’août 2007 à La Réunion. Le logiciel national “Base élèves” devait être expérimenté à Saint-Denis et à L’Entre-Deux. Nom, adresse, lieu de naissance de l’enfant, profession des parents... Ces renseignements rituels auraient été rassemblés dans une base de données informatique, permettant aux enseignants de voir immédiatement si l’enfant a des difficultés particulières, a été scolarisé ailleurs, est né hors de France, etc. En France métropolitaine, ce système serait déjà utilisé par 30 000 directeurs d’écoles primaires. Mais très vite, dès l’année dernière, il a été dénoncé par des syndicats et des associations. “Nous, on reste sur notre position : il y a un risque de flicage des élèves”, tonne Didier Gopal, responsable du Snuipp, syndicat majoritaire chez les instituteurs. S’il est intéressant pour un directeur de savoir qu’il a dix élèves non-francophones dans son école, on devine l’usage qui peut être fait de ce fichier lorsque des policiers recevront l’ordre de rechercher les familles étrangères d’un quartier... Malicieusement, M. Gopal rappelle que l’article paru le 3 avril dernier dans le JIR avait interpellé les autorités : nous y mentionnions l’obligation d’indiquer l’inscription en Rased, le Réseau d’aides spécialisées aux élèves en difficulté, et le risque de dérives si ces informations tombaient sur d’autres écrans que ceux des enseignants et des médecins. “Depuis l’article du JIR, la rubrique est devenue facultative”, assure le directeur d’école.

“NOS ENFANTS SONT FICHÉS”

Le 27 juin 2007, un article du Canard Enchaîné expliquait que les fichiers de centaines d’écoles métropolitaines étaient consultables sur internet, moyennant un peu d’astuce. Ce qui n’a fait qu’aggraver la méfiance des détracteurs. “Actuellement, on fait la chasse aux sans-papiers. Il y a donc un risque de dérive, si ces données sont transmises au ministère de l’Intérieur. L’école n’est pas faite pour ça”, plaide M. Gopal. Depuis, le ministère a retiré certaines données (nationalité de l’enfant, culture d’origine, date d’arrivée en France... “Base élèves” n’est toujours pas utilisé à la Réunion. Et une pétition circule actuellement sur internet, à l’initiative de la Ligue des droits de l’Homme. Sous le titre “Nos enfants sont fichés, ne nous en fichons pas”, ce texte “appelle à une mobilisation civique pour demander l’arrêt de l’expérimentation “Base élèves” et la remise à plat de l’ensemble des dispositifs informatiques existants”.

-  Pétition : KLIK sur le site de la LDH